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Rencontre avec un cheval de polo, Cachito

Cachito est un cheval de polo qui a longtemps accompagné le joueur de l’équipe française : Pierre-Henri Ngoumou. « Je lui dois beaucoup de victoires et beaucoup de sensations extraordinaires. »
Rencontre avec un cheval de polo, Cachito

Aujourd’hui âgé de 19 ans, Cachito est un cheval de polo qui a longtemps accompagné le joueur de l’équipe française : Pierre-Henri Ngoumou. Le cheval argentin a rencontré Pierre Henri en 2001. Le joueur l’a d’abord acheté pour un ami mais il s’est rapidement rendu compte du talent du hongre. Sept ans après, il le rachète. Depuis, ils sont inséparables. « Je lui dois beaucoup de victoires et beaucoup de sensations extraordinaires. » – Pierre Henri Ngoumou.

Nous avons donc rencontré Cachito dans son pré, afin qu’il nous raconte sa vie.

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Préfères-tu avoir un cavalier ou une cavalière ? Pourquoi ?

Je n’ai jamais été monté par une cavalière depuis que je suis en France. Pourtant, je pense que je préfèrerais une femme sur mon dos. Tout d’abord, parce que je suis un peu frimeur et ensuite parce que j’aime être dirigé par une main légère et un poids plume!

Qu’apprécies-tu le plus chez tes voisins de boxe ?

Question difficile. Je sais ce que je déteste toutefois : les copains qui passent devant mon boxe, surtout pendant que je mange. J’ai besoin de calme et je n’aime pas le bruit entre 10h et 15h. Bah oui, c’est l’heure de la sieste après tout ! Néanmoins, j’apprécie leur présence parce que je n’aime pas être seul. Nous formons une équipe solidaire : nous sommes voisins au boxe, voisins à la piste, puisque nous sortons en lot, c’est-à-dire que le cavalier monte l’un d’entre nous et tient les autres en main, et cela 2 fois par jour. Nous sommes aussi voisins dans les camions, puisque nous participons aux mêmes compétitions. Ce que j’aime, chez eux, c’est aussi leur admiration, qui peut toutefois vite se transformer en jalousie. En effet, je suis le chouchou de l’écurie et mon cavalier leur fait bien savoir. Je suis nourri en premier à cause de mon impatience. Dès que j’entends le charriot à grain, je gratte du pied jusqu’à abîmer mon fer. J’ai un autre privilège : le lendemain d’une compétition, je suis autorisé à me balader en liberté dans le haras. Je suis aussi celui que mon cavalier vient voir en premier. En plus, comme je suis exigeant, il cède à mes caprices et ne me monte pas sur la piste avec les autres lots, je me balade en main seul et toujours à droite de mon cavalier. Finalement, pendant les vacances au pré, j’adore le respect que m’accordent mes voisins : je couche les oreilles et ils me laissent leur place pour manger. Quelle générosité !

Et chez ton cavalier ?

Avec Pierre Henri, ce que j’aime, c’est notre complicité. J’apprécie le fait qu’il me connaisse si bien !  Il essaye d’adapter son jeu en exploitant mes points forts et en « masquant » mes points faibles. Je suis un cheval très maniable mais pas très rapide. Mon cavalier, au fur et à mesure des années, a appris à adapter son jeu à ma maniabilité.

Quel est ton péché mignon ?

Lorsque je suis au pré, je suis le premier à venir demander des friandises mais cela ne veut pas dire que vous pourrez m’attraper ! Non non, je ne vous laisse faire que quand je l’ai décidé ! Et cela peut prendre du temps…

Quelle est ta couleur préférée ?

Le rouge, sans hésitation ! Ma couverture est rouge, mes bandes sont rouges, mon tapis de selle actuel est rouge, mon filet à foin est rouge, les rondelles de mon filet sont rouges… Ne me demandez pas pourquoi ! Je n’attends plus que le tapis de selle Rouge Pur-Sang Tacante pour être au top.

As-tu un rêve à réaliser dans ta vie ?

J’ai eu la chance de réaliser mon rêve avant ma retraite. J’ai reçu deux fois le prix du meilleur cheval. La première fois en 2010 lors du Geneva Open, la seconde à Deauville en 2011 lors de la coupe Platinum 14 goals.

Quelle est ta discipline préférée ?

J’ai passé la plupart de mon temps à jouer au polo et c’est une discipline que j’adore. Je vais maintenant essayer les balades occasionnelles sur la plage et le rôle de « nourrice » avec les foals du haras. Dans quelques années, je pourrai vous dire si cela me plaît, mais il est certain que le jeu va me manquer.

Ton repas préféré ?

Je suis très gourmand, principalement en hiver. J’aime beaucoup avoir une bonne ration de mash.

A quel moment te sens-tu le plus heureux ?

C’est en début de saison. Je me sens voler. Après six mois de repos, d’octobre à mars, le retour sur les pistes est un grand moment qui me rend heureux.

Que détestes-tu par dessus tout ?

J’ai en horreur le dentiste et je pense qu’il le sait bien. Un jour je le mordrai, je vous le promets.

Quel don aimerais-tu avoir ?

J’aimerais pouvoir me reproduire, tout en étant hongre. Je pense que j’aurais fait un très bon reproducteur et que mon cavalier aurait été ravi !

Dans ta carrière de champion, quel est ton meilleur souvenir ?

Mon meilleur souvenir date du 14 août 2011, lors de la finale de la coupe d’argent de Deauville. Nous jouions avec l’équipe Royale Barrière. A la moitié du match, on perdait 1 à 7. Nous avons finalement remonté le score et nous avons gagné cette finale 14 à 8. Ce jour-là, j’ai été très sollicité par mon cavalier qui m’a joué (utilisé) à plusieurs reprises dans ce match. J’ai été aidé par une autre jument, Cuerda qui appartenait au capitaine de cette équipe et qui était montée merveilleusement bien, par un grand joueur argentin, Pancho Bensadon. Ce jour-là, Cuerda a d’ailleurs obtenu le prix de la meilleure jument. Nos deux cavaliers ont réussi à utiliser nos atouts pour réellement jouer en équipe. Cuerda avait la vitesse qu’il me manquait, en revanche ma maniabilité était le point fort de l’équipe. Pour la petite histoire, durant cette finale, nous avons marqué 4 goals en 3 minutes ! J’étais vraiment fier de nous !

En ce moment, quel est ton état d’esprit ?

Je vais bien, mais je découvre la vieillesse. J’ai de l’arthrose dans un genou et cela m’handicape un peu. Néanmoins, je travaille ! Je passe mes journées au pré avec un lot de jeunes poulains que j’éduque et que je guide en attendant qu’ils soient débourrés.

Une devise à nous faire partager ?

Sans hésitation, ma devise est : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Elle me convient parfaitement, car en compétition j’ai souvent été confronté à des chevaux bien plus rapides que moi, néanmoins j’ai pu être plus efficace en démarrant très vite ou en prenant des virages serrés.

Comment pouvons-nous avoir de tes nouvelles ?

Pour avoir des nouvelles, n’hésitez pas à appeler mon propriétaire ! Je ne me suis pas encore mis à Facebook ou Instagram, mais ça ne saurait tarder. Dès que j’aurai le wifi dans mon pré ! En attendant, il y a aussi le profil privé Facebook de Pierre Henri Ngoumou, qui me vole la vedette.

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