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Interview de Qalao des Mers en compagnie de son cavalier

Qalao et Maxime, intarissable sur son protégé dont il parle avec beaucoup d’émotion et d’admiration, ont pris sur leur temps précieux pour répondre par téléphone – distanciation sociale oblige – aux questions de Tacante.
Interview de Qalao des Mers en compagnie de son cavalier

Photos : © Ecuries Livio

Né chez Isabelle Debruyne à Segré en Anjou il y a 16 ans, Qalao des Mers, fils d’Iolisco de Quinhon et Ucaria de Crestian par Kachou, est un SF bai d’1m68 dont le début de carrière n’a pas été des plus simples et ne laissait pas vraiment présager sa stature de champion. Qalao a débuté avec François Poppe, avant de partir chez Nicolas Touzaint, et c’est en le voyant travailler sous la selle de Paul Gatien, que son propriétaire depuis 8 ans maintenant, le cavalier de concours complet Maxime Livio , impressionné par ses qualités physiques et mentales, l’a repéré. Il n’a pas été déçu ; de parole de Maxime : « on n’en croise pas beaucoup comme celui-là dans sa carrière » !

Qalao et Maxime, intarissable sur son protégé dont il parle avec beaucoup d’émotion et d’admiration, ont pris sur leur temps précieux pour répondre par téléphone – distanciation sociale oblige – aux questions de Tacante.

D’où vient ton nom ?

Je ne sais pas. Il faudrait demander à mon éleveuse Isabelle Debruyne qui continue à prendre de mes nouvelles et vient même me rendre visite !

Comment s’est passé le confinement et comment se passe le déconfinement ?

J’ai une fêlure à un boulet qui m’a contraint à déclarer forfait pour les JEM de Tryon en 2018 donc je ne suis pas ressorti en concours depuis. Alors vous savez le confinement n’a pas vraiment changé grand-chose pour moi.
Là, j’attends le check-up du veto pour savoir si je peux reprendre les concours ou si c’est la fin de ma carrière sportive. Maxime ne veut surtout pas me faire faire la saison de trop, donc si le veto ne donne pas son feu vert j’envisage très sereinement d’aller passer mes journées au paddock (il y a vraiment pire comme retraite !).

Où vis-tu ? Décris-nous ton écurie.

Nos écuries sont à Dénezé-sous-Doué à côté de Saumur. Ce sont d’anciennes pensions de poulinage, très spacieuses et très lumineuses avec des grands boxes, un grand espace central, des espaces de travail – carrière de saut, de dressage, carrière olympique, marcheur, etc. – des grands paddocks où l’on peut sortir tous les jours, et des chemins forestiers à proximité pour aller se balader. Parfait pour des grands sportifs !
Parce qu’il y a quand même de sacrées pointures chez nous : l’équipe nationale thaïlandaise, #Team Thailand, qui se prépare pour les JO à Tokyo.

Quelles sont tes relations avec tes voisins de boxe ?

Je suis un cheval solitaire, à la fois généreux et anxieux.
Curieusement je n’ai pas un comportement grégaire, bien au contraire ! Je suis très proche de l’homme, notamment des gens qui s’occupent de moi et j’ignore les autres chevaux donc je n’ai pas vraiment de relations avec eux.

Quelle est ta plus grande qualité ?

Ma générosité extrême et totale. Pour reprendre les paroles de Maxime, je donne toujours plus que de raison.
Je ne m’écoute pas du tout donc même sur un cross de 5* mon cavalier doit me modérer car je veux toujours faire plus !

Fais-tu des bêtises ? As-tu des défauts ?

Peut-être des petites bêtises techniques.
Et je n’ai pas vraiment de défauts mais plutôt des tocs je dirais.
Mathilde et Maxime travaillent sur le profil psychologique de leurs chevaux pour les comprendre et définir un protocole de travail. Eh bien moi, je suis comme ces artistes surdoués au talent fou capable d’éblouir et de tout faire mais il faut que ce soit dans un cadre et selon un protocole que je connais et qui me rassure.

D’ailleurs, je vais vous raconter une petite anecdote avec la peluche qu’un de nos fans nous avait envoyé aux Jeux Mondiaux de Caen. Il faut savoir que je suis très anxieux en concours et je n’arrive pas à manger. Un jour Mathilde a attaché la peluche au-dessus de ma mangeoire et je me suis mis à manger, plus de peluche et je ne me nourrissais plus.
Cette peluche c’est un peu comme un doudou, je la mordille, c’est mon point de repère rassurant. Bien évidemment, la première peluche a été remplacée plusieurs fois depuis !

Quelle est ta couleur préférée ?

Le jaune . Parce que j’adore les bananes !

Quelle est ton activité préférée ?

Le paddock et ça quel que soit le temps : qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, ou qu’il grêle. J’y suis bien.

Que détestes-tu par dessus tout ?

Le sifflet du cross. C’est l’horreur, ça me rend malade !
Comme je n’arrive pas à gérer mes émotions, ce sifflet me met dans des états pas possibles jusqu’à ce que je m’élance ; et seulement à ce moment-là je suis libéré.
Pour vous donner un exemple, à Pau le cross débutait à 11h et avec Maxime on passait à 14h. Eh bien à partir de 11h quand j’ai entendu le 1er coup de sifflet et jusqu’à notre départ à 14h, j’ai passé 3h en état de stress, tout transpirant !

Quel est ton meilleur souvenir ?

La semaine de Lexington aux Etats-Unis en 2017 où on est arrivés 2ème du 5* avec Maxime. C’était extraordinaire, j’étais tellement serein.
Et puis j’ai pris l’avion !

Quel est ton état d’esprit du moment ?

Partagé entre deux : mentalement je trépigne pour repartir en concours mais en même temps je suis bien dans ma petite vie qui ronronne.

As-tu une devise ?

Celle que Maxime me répète sans cesse parce que je veux toujours aller plus loin : « Reste avec moi ! »

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Comment avoir de tes nouvelles ?

Sur les pages FB et Insta de la Team de compet T3M. Vous saurez ainsi si je reprends le chemin des concours ou si je continue ma vie de patachon au paddock.

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